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De Portland aux côtes de l’Oregon, de torrents en cascades, de truites arc-en-ciel en saumons royaux, du désespoir à l’euphorie, qu’il croise un cadavre ou une sirène, Gus Orviston est un prodige de la pêche : même sans appât, il cherche à attraper l’insaisissable. Expulsé d’un paradis de lacs et d’affluents par des parents qui passent leur temps à s’envoyer leur canne à pêche au visage, Gus quitte le foyer familial et s’isole au bord d’une rivière idyllique où il peut enfin se plonger dans l’ascèse aquatique qu’il s’est choisi : la pêche. Et si pour lui la pêche résume le monde, le poisson en est l’énigme et au milieu, coule la rivière, ce méandre en forme de question, qui mène le jeu en interrogeant la vie et le bonheur. Avec drôlerie, sagesse et innocence, il nous entraîne dans sa quête du cours d’eau parfait, celui qui répondra à toutes ses questions.
La Rivière Pourquoi est un hymne à une existence réconciliée avec nos passions et nos obsessions, avec la nature et ce que nous en faisons. C’est libre, c’est foisonnant, c’est profondément tendre. David James Duncan est un conteur hors pair, capable de dépeindre les âmes comme les paysages de façon fascinante, qui nous offre dans ces pages une aventure spirituelle en forme de roman un peu fou, poétique et surtout très drôle. C’est Kesey, c’est Harrison, c’est Brautigan.



Les rivières ont toujours fasciné David James Duncan, né à Portland dans l’Oregon en 1952, et bien qu’il vive désormais dans le Montana près du fleuve Columbia, les affluents de l’Oregon alimentent toujours les courants de ses fictions. Alors qu’il était étudiant au lycée Reynolds à Troutdale, Duncan découvrit Les Buddenbrooks, ou le Déclin d’une famille, de Thomas Mann. Dès lors, il se plongea dans l’univers de la littérature philosophique et les textes religieux afin d’essayer de vivre à la lumière d’un étincelant feu intérieur. Mais c’est dans les eaux du Nord-Ouest que Duncan « trouvera » sa religion, et dans le saint saumon, son sauveur. La spiritualité de Herman Hesse, Jack Kerouac, Ken Kesey, Nikos Kazantakis, Wendell Berry, Gary Snyder, Mahatma Gandhi, Rachel Carson et Terry Tempest Williams imprègne son travail. Alors qu’il enchaîne les petits boulots, Duncan écrira son premier roman, La Rivière Pourquoi, sur les rives de la Johnson Creek à l’est de Portland. Après une vingtaine de refus, son manuscrit est enfin publié en 1983 par le Sierra Club Books (paru en français en 1999, chez Albin Michel, sous le titre La vie selon Gus Orviston). Ce roman d’apprentissage lui apportera dès sa publication une immense renommée, le plaçant aux côtés de Richard Brautigan et John Irving. Son second roman, Les Frères K, « embrasse les thèmes des grands romans russes tels que Guerre et Paix et bien entendu Les Frères Karamazov ». Parallèlement à son travail de romancier, David James Duncan a écrit de nombreux articles et essais sur la littérature, la nature et l’environnement. En 1995, il publiera un recueil d’essais environnementaux et de nouvelles autobiographiques, River Teeth. Un autre recueil de vingt deux essais, My Story as Told by Water, publié en 2001, confirmera sa réputation d’activiste passionné d’écologie et de mysticisme, entièrement dévoué aux beautés jumelées de l’amour et de l’eau. Récipiendaire de nombreux prix, Duncan a été lauréat du Pacific Northwest Booksellers Award pour La Rivière Pourquoi et Les Frères K.


