Frederick Earl Exley (1929-1992) est à la fois unique et emblématique. Unique, car il habitait un univers étrange, et n’obéissait à aucune règle, excepté les siennes:; emblématique car, en écrivain américain typique, sa légende s’est faite sur un seul livre.
Inédite en France, l’inimitable «:autofiction:» de Frederick Exley, Le Dernier stade de la soif, est considérée comme un classique depuis sa première publication en 1968. Avec mordant et poigne, Exley décrit les profonds échecs de sa vie professionnelle, sociale et sexuelle. Ses tentatives pour trouver sa place dans un monde inflexible le mènent aux quatre coins du pays, mais surtout à l’hôpital psychiatrique d’Avalon Valley.
Au gré des bars, des boulots et des rencontres improbables, l’obsession d’Exley pour la gloire, les New York Giants et leur joueur star, Frank Gifford, grandit. Dans ses mémoires fictifs, en plongeant la tête la première dans ce «long malaise» qu’est sa vie, Frederick Exley transforme la dérive alcoolisée d’un marginal en une épopée renversante. Chargé en grande partie de ce qu’il appelle «:les fardeaux du chagrin:» et de catastrophes ordinaires, ce premier roman est un époustouflant voyage littéraire. C’est drôle. C’est touchant. C’est à la fois Nabokov et Bukowski et Richard Yates et Thomas Bernhard.
Traduit de l’anglais par Philippe Aronson et Jérôme Schmidt. 448 pages. Nouvelle édition entièrement revue et corrigée. Préface de François Busnel. Postface de Nick Hornby. Date de publication : 5 avril 2018.






Exley naît à Watertown. Au lycée, c’est un sportif de haut niveau, et il sera un athlète universitaire fameux, mais mettra fin à sa jeune carrière suite à un accident. En 1953, il obtient son diplôme à l’Université de Californie du Sud, où débute aussi la carrière de footballeur de Franck Gifford. (Ils ne se rencontrèrent que plus tard, seulement après que Gifford ait lu Le Dernier stade de la soif et appelé Exley.)
« D’autres ne se contentent pas de légères drogues douces et la parution en français d’un classique américain comme Le Dernier stade de la soif de Frederick Exley, mythique journaliste poivrot, vient à point rappeler les tourments autrement plus hard auxquels s’exposent les alcooliques et le récit torturé de cette descente aux enfers d’un écrivain raté amateur fou de sport se lit comme la terrible autobiographie qu’il prétend être, à fond les ballons (de rouge) et toutes vannes ouvertes










