Publié à l’aube du vingt et unième siècle, Mailman, road movie existentiel et méchamment drôle, marque la naissance d’une nouvelle révélation de la littérature américaine. Avec ce roman tendu comme un arc, J. Robert Lennon nous entraîne – de New York à la Floride en passant par le Kazakhstan – dans l’univers d’Albert Lippincott, dit Mailman.
Facteur dévoué et maniaque d’une petite ville américaine, Mailman a ses petits secrets: l’habitude compulsive de photocopier et de lire le courrier des autres, une inquiétante dépression nerveuse et la relation tordue qu’il entretient avec sa sœur. Aussi, lorsque l’un de ses usagers se suicide – à cause d’une lettre retenue trop longtemps? –, les événements se précipitent pour Llippincott, qui va devoir faire face une fois pour toutes aux nombreuses fêlures de sa vie.
Si Mailman est bien une comédie noire, c’est aussi l’ambitieuse tentative de dépeindre la destinée d’un homme à la recherche de la paix dans un pays «pétri de violence et de tristesse partagée». C’est comique et tragique à la fois. C’est dérangeant, c’est touchant. C’est la chronique survoltée d’un combat perdu d’avance.
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Marie Chabin. Format 13 x 19,5cm. 672 pages