Swan Song : Tome 1 – Le feu et la glace

L’apocalypse, c’est maintenant. Missiles et fusées se croisent dans le ciel et font s’abattre sur la terre des tornades de feu. Un vent terrible se lève, les poussières radioactives voilent le soleil, la vie telle qu’on la connaît va s’achever.

Dans une plaine déserte du Kansas brûlée par le feu nucléaire, Black Frankenstein, une force de la nature, se voit confier une mission par un vieillard mourant : ­protéger une enfant au don particulier.

Dans les décombres d’un New York annihilé par les bombes, une sans-abri à moitié folle découvre un étrange anneau de verre.

Dans les ruines souterraines d’un camp survivaliste des montagnes de l’Idaho, un adolescent apprend à tuer… Plusieurs vies, plusieurs trajectoires, un seul but:: survivre à la fin du monde.

Chevauchée sauvage dans la terreur, œuvre grandiose et troublante, Swan Song est une immense fresque post-apocalyptique sur les derniers restes d’une humanité se débattant dans la grisaille d’un hiver sans fin.

Agée de 9 ans, Sue Wanda Prescott, surnommée Swan, grandit auprès de sa mère, Darleen, et des différents hommes – souvent violents ou alcooliques – qui se succèdent dans leur vie. Dans le jardin qui entoure le mobil-home où elle vit, la petite fille fait pousser une grande variété de fleurs, avec qui elle semble entretenir un lien particulier.

En effet, Swan dit pouvoir entendre les plantes souffrir. Après la catastrophe, elle va être propulsée dans le monde des adultes où, pour survivre, elle devra lutter contre des forces pires que tout ce qu’elle a connu jusque-là.

Cette femme à qui il est difficile de donner un âge, à cause de la crasse qui recouvre son visage et des haillons dont elle est vêtue, passe son temps à déambuler et à délirer dans les rues de New York, avec son grand sac rempli de bazar qu’elle récupère ici et là. Complètement brisée par un drame inimaginable, elle a doucement perdu le contrôle de sa vie.

Pourtant, survivante de la catastrophe, elle va devoir le retrouver si elle veut survivre. Dans les décombres de Manhattan, elle découvre un anneau de verre qui semble doté d’étranges pouvoirs, et qui ne la quittera plus.

Ancien footballeur, Joshua Hutchins est désormais catcheur professionnel, connu sous le nom de Black Frankenstein. À 35 ans, il a passé les dix dernières années de sa vie sur le circuit des combats de catch. Mais son physique de géant tout en muscles commence à perdre de sa vigueur à force de dévorer des beignets dans ses différentes chambres d’hôtel.

Sa vie de nomade lui a coûté son mariage et ses deux fils. Lors de l’attaque, il fait la connaissance de Swan. Dès lors, il n’aura qu’un seul but : la protéger.

Véritable héros de guerre, le colonel Macklin était pilote de chasse lors de la guerre du Vietnam. À 44 ans, il vit désormais avec le fantôme de son passé, une présence qui le suit et ne cesse de l’humilier.

Au moment de la catastrophe, il se trouve à « La Maison Terre », un gigantesque abri antiatomique ouvert à un public d’amateurs de survivalisme, et dont il est à l’origine de la construction. Il y fera la connaissance d’un adolescent passionné par tout ce qui touche à la guerre et au sang, et dont le destin se retrouvera intimement lié au sien.

Robert McCammon est né le 17 juillet 1952. Après la séparation de ses parents, il est élevé par ses grands-parents à Birmingham dans l’Alabama. Sa famille vit aisément, mais il peine à trouver sa place dans ce foyer où les disputes explosent souvent. À l’école, il n’est pas très populaire, ni très doué pour se faire des amis. Il raconte aussi qu’il n’était pas vraiment sportif, ce qui posait problème à ce moment-là. Il se réfugie alors dans la lecture, et dans l’écriture.

Bercé par les histoires de fantômes que lui raconte son grand-père, et par celles de maisons hantées qui circulent dans son quartier, l’imaginaire du jeune McCammon prend un tournant surnaturel. Lui-même alimente sa passion pour les monstres en collectionnant les revues d’aventures et de fantastique.

Après des études de journalisme, il se fait embaucher par un journal local, pour lequel il rédige des textes publicitaires. Il partage à son patron son intérêt pour les histoires surnaturelles et la littérature de fiction, mais celui-ci freine sa créativité.

D’abord par contrainte, il va commencer à travailler la nuit, un environnement qu’il trouve à la fois paisible et angoissant, et il se lance dans la rédaction d’un premier roman, Baal. L’histoire est centrée sur l’opposition entre le pouvoir limité du bien, et celui infini du mal, tandis qu’un groupe d’individus tente d’empêcher un jeune orphelin de semer la violence autour de lui. Le roman sera publié en 1978 par Avon Books.

Ses livres suivants, Bethany’s Sin (1980), Night Boat (1980) et They Thirst / Soif de sang (1981) connaissent un succès plus important. Les mondes qu’il crée convoquent un imaginaire de genre qu’il revisite : du village de campagne abandonné aux mains d’une caste de femmes aux pouvoirs inquiétants, au bateau encore habité par les fantômes de son équipage, à la maison gothique hantée par une horde de vampires assoiffés de sang.

Rapidement associé à son confrère Stephen King, avec qui il partage des goûts similaires et qu’il admire beaucoup, Robert McCammon pâtit parfois de la comparaison. Il explique cependant que son inspiration résulte d’un mélange de folklore américain et d’angoisses liées à la modernité.

« Je dis souvent que les idées flottent dans l’éther et qu’ainsi, ­plusieurs auteurs peuvent s’en ­emparer simultanément. »

Publié en 1987, Swan Song est une fresque post-apocalyptique au cours de laquelle les survivants d’un holocauste vont se battre pour rebâtir le monde et échapper aux griffes de la destruction. C’est l’œuvre majeure de Robert McCammon, primée du premier Bram Stoker à égalité avec Misery, de Stephen King. C’est aussi le premier best-seller de l’auteur qui, au cours de l’été 1987, entraînera tout sur son passage.

Depuis 2002, Robert McCammon a ­publié treize romans. Sept d’entre eux appartiennent à la série Matthew Corbett, qui se composera au total de dix romans.