Amours périmées, destins brisés, vies en morceaux:: dis-moi ce que tu jettes et je te dirai qui tu es. Un jeune couple squatte un appartement new-yorkais et vit de déchets et d’eau fraîche:; un linguiste enlisé dans la crise de la cinquantaine jongle entre sa femme infidèle et l’Alzheimer de son père:; une veuve du 11 Septembre s’interroge sur son avenir et celui de sa famille recomposée. Leurs points communs:? Le désir et le rejet, qui les poussent –:chacun à sa façon:– à vouloir plus, toujours plus, jusqu’à ce que leurs mondes délabrés en viennent à se frôler.
À travers ces portraits de femmes et d’hommes jetés dans le monde, aussi magnifiquement banals et uniques que les détritus qu’ils produisent, Tu ne désireras pas est un miroir tendu où l’or le dispute à l’ordure. Satire acide de notre société, roman profond qui capture l’anxiété et le désespoir qui se dégagent de nos excès, rédemption pleine de tendresse, Tu ne désireras pas fouille nos existences pour voir si dans les décombres il ne resterait pas quelques morceaux d’amour encore fumants. C’est Franzen. C’est Safran Foer. C’est aussi Russo et Roth. C’est fascinant.
Traduit de l’anglais par Jean-Charles Khalifa. 464 pages. Livre cartonné. Illustration de couverture par Harry Tennant.