Intemporel cri de rage des laissés-pour-compte et des âmes médiocres, Un Jardin de sable les embrasse dans le triomphe de l’impur. Jacky, né au Kansas à l’aube de la Grande Dépression, porte le désespoir et la misère comme une seconde peau, il se nourrit d’un monde où prévalent la brutalité et le mépris.
Un Jardin de sable est une œuvre puissante et sombre, un classique peuplée d’êtres acariâtres, de gamins aux mentons croûtés, de truands, de putes et de brutes – les ongles y sont sales, la peau, couverte de bleus, et les draps comme les âmes sont souillés au-delà de toute rédemption. Pourtant c’est une œuvre belle de douleur et de foi en l’avenir. C’est Steinbeck et Fante. c’est Bukowski et Zola. C’est de la dynamite et de la poésie. C’est la vie. Brutale, nauséabonde et magnifique.
Earl Thompson naît en 1931 dans une ferme du Kansas où il est élevé par ses grands-parents. Ayant menti sur son âge, il sert dans la marine durant la Seconde Guerre mondiale, puis dans l’armée pendant le conflit coréen. Après sa démobilisation, il suit des cours de journalisme à l’université du Missouri. Plus tard, installé à Brooklyn, il entame l’écriture de son premier roman, Un Jardin de sable (1970). Alors qu’il passe ses journées à coucher sur papier la vie du jeune Jack Andersen, Earl Thompson est loin d’imaginer l’écho que trouvera son premier ouvrage. Dès sa sortie, le roman fait scandale. Son style possède la puissance et la brutalité d’un Bukowski, la description de ses personnages dévorés vaut celle d’un Caldwell. Sélectionné pour le National Book Award, le livre devient un best-seller et s’inscrit parmi les grandes œuvres de la littérature américaine. Entre la Californie et l’Europe, il écrit trois autres romans dont deux complètent la vie de Jack Andersen, Tattoo et The Devil to Pay. Earl Thompson meurt en 1978, à l’âge de 47 ans, d’une rupture d’anévrisme.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Charles Khalifa. Format 12,5 x 19 cm. 768 pages.